Gangster Squad
Gangster Squad (2013)
De Ruben Fleischer
Avec Josh Brolin, Ryan Gosling, Sean Penn
Action, Drame
Note : 3,5/5
Synopsis (allociné)
Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.
Mon avis
Les films de gangsters font partie de notre ADN cinématographique comme produit originel au même titre que le western ou le film de guerre. Une catégorie qui permet de clairement comparer les films entre eux sur des codes établis. Tout est question de virilité, de puissance et de pouvoir. Une ville corrompue où la loi ne s’impose pas. Vous pourriez dire (et vous aurez raison) que ce scénario n’a absolument rien d’original et que tout ceci à déjà été fait. Mais la grande qualité de « Gangster Squad » est de promouvoir un esthétisme léché et soigné qui parvient à hisser au sommet une histoire basique et peu surprenante. L’éclairage est magnifique et rend poétique les différentes scènes d’actions qui pourtant ne le sont pas. Une lumière chaleureuse qui installe le spectateur dans un confort non négligeable. Ainsi le bataillon de justiciers part à la reconquête de Los Angeles pour ramener la douceur dans la cité. Douceur curieusement éliminée par Mickey Cohen, le gangster sans états d’âmes. Alors je ne sais si la faute incombe au prénom mais je ne retrouve pas les caractéristiques nécessaires au méchant par excellence. Je ne sais pas non plus si dans la réalité Mickey Cohen avait cette personnalité mais Sean Penn ne parvient pas à faire passer la terreur. Pourtant je suis en admiration devant cet acteur (Harvey Milk, Mystic River) cependant dans ce film il ne m’a pas convaincu. Caricature d’un méchant qu’on ne peut pas prendre au sérieux. Dommage donc de voir la balance penchée du côté des gentils car pour ces derniers l’intensité et l’humour sont au rendez-vous. Depuis « Drive » on regarde Ryan Gosling différemment en espérant assister au même genre de performance. Il a une véritable élégance, un détachement dans l’émotion qui fait mouche à chaque fois. Il économise les expressions pour ne garder que l’essentiel nous forçant ainsi à effectuer de perpétuelles interprétations. Un film qui mérite qu’on s’y attarde et qu’on s’y attache surtout pour ses qualités artistiques.