Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé
Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé (2012)
De Bruno Podalydès
Avec Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier
Comédie
Note : 3/5
Synopsis (allociné)
Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?
Mon avis
Rire de la mort est un sujet très délicat, il faut savoir faire un mélange d’humour noir sans tomber dans la provocation. Les frères Podalydès réussissent à rendre le deuil loufoque avec un humour fin et très bien écrit. De nombreuses répliques font mouches tout comme des détails infimes qui ajoutés les uns aux autres forment le comique de la situation. Une sonnerie de portable, des onomatopées, des pompes funèbres déjantées donnent un cocktail étonnant mais très efficace. L’univers des deux frères reste toujours le même, une sorte de marque de fabrique qui permet d’identifier chacun de leur film. Car après tout, si Bruno Podalydès faisait un film sans Denis dans un rôle principal alors le charme comique ne serait pas du tout le même. Denis Podalydès est plus que parfait comme homme ordinaire et français moyen, d’une justesse remarquable et drôle par ses intonations et son comportement. Pour ceux qui veulent découvrir ce même genre d’humour, je vous conseille « Liberté Oléron » ou encore « Bancs Publics (Versailles rive droite) », deux films avec un véritable humour décapant.
En ce qui concerne ce film, il y a malheureusement un creux d’environ 30 minutes vers la fin du film. Un creux surtout humoristique car il est plutôt mélancolique et dramatique. Ce qui avait très bien amené pendant tout le début du film c’est le mélange d’humour et de drame qui permettait de rendre supportable le thème de la mort et du deuil, or dans ce passage l’humour est absent et on ressent un poids sur nos épaules et une tension émotive qui reste un peu gênante. Heureusement que la fin repart sur les ingrédients du début avec notamment un très bon Pierre Arditi en père atteint d’Alzheimer. Une association de personnages gratinés pour un film très plaisant à voir alors profitez en car en plus c’est la fête du cinéma.