De l'autre côté du périph

Publié le par Les mots, les mots, les mots

De l’autre côté du périph (2012)

De David Charhon

Avec Laurent Lafitte, Omar Sy, Sabrina Ouazani

Comédie

Note : 1/5

 

affiche-DE-L-AUTRE-COTE-DU-PERIPH-telecharger-film-dvdrip-2.jpgSynopsis (allociné)

Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie d’Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines. Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.

 

Mon avis

On pourrait faire une dissertation sur la valeur communicative du rire d’Omar Sy et montrer le bénéfice moral et spirituel de partager ces exercices zygomatiques avec lui. Cependant pour qu’une telle chose puisse se produire, faut-il encore que le contexte soit adéquat et permette ce genre de liberté émotive. Car le souci se pose, comme un constat évident et clairvoyant, de voir que mes muscles du sourire n’ont pas vraiment fonctionné lors de cette projection. Mal à l’aise d’assister à une opposition des genres incessante et répétitive. Certes le début est plutôt plaisant et original, un choc social et professionnel, mais très vite la surprise n’est plus au rendez-vous. Une lassitude qui dérange au plus haut point tant le duo avait l’air prometteur. Le scénario se base sur l’ensemble des clichés possibles et inimaginables, le jeu étant de tous les mettre. Après ça, vous ajoutez une petite morale qui donne matière à réflexion sur la société d’aujourd’hui et hop le tour est joué. Mais (heureusement il y a un mais) nous ne sommes pas des spectateurs naïfs et incapables de faire notre propre critique et nous nous apercevons très aisément de ces subterfuges. Alors personnellement j’ai bien du mal à trouver un intérêt dans tout ce désordre, même le rôle d’Omar Sy qui nous fait de l’Omar Sy ne m’a pas convaincu. Ludovic Bource (le compositeur) pourtant inspiré et envoutant pour la bande originale de « The Artist », manque de saveur et d’émotion pour illustrer ce « périph » brouillon et assourdissant. L’enquête policière possède un très faible pouvoir captivant, à la limite du désintérêt, dommage car elle doit servir de fil rouge. Au lieu de ça, on s’évapore, on s’éloigne de ce film, on attend et on patiente de voir la fin se rapprocher. Enfin le générique commence à défiler, on s’habille rapidement et on dévale les marches quatre par quatre. Calvaire terminé et liberté retrouvée.

Publié dans Films

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