The We and the I

Publié le par Les mots, les mots, les mots

The We and the I (2012)

De Michel Gondry

Avec Michael Brodie, Teresa Lynn, Lady Chen Carrasco

Comédie dramatique

Note : 3/5

 

affiche-the-we-and-the-i.jpgSynopsis (allociné)

C'est la fin de l'année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l’été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. 
Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…

 

Mon avis

Je n’ai que très peu d’expérience sur le sujet Gondry. Ma première ne fût vraiment pas très plaisante sur « Soyez sympas, rembobinez ». Sans doute le fait que Jack Black soit là et peut être que l’univers du réalisateur français ne me correspondait pas. Mais lorsque j’ai vu la bande annonce, c’était comme une révélation, un sentiment intérieur qui me pousse à aller le voir dès le premier jour. Quelque chose qui se rapproche plus d’un cinéma plus conventionnel et intimiste et moins déjanté. C’est cette idée là qui m’a plu, de la sobriété chez Gondry. Car après tout l’histoire est très simple et le décor minimaliste. Prenez un bus, mettez des lycéens pour leur dernier trajet de l’année scolaire et filmez tout ça. Le résultat est plutôt convaincant car nous avons réellement l’impression d’être un spectateur. Non pas en étant séparé de l’action par un écran mais en étant dans ce même bus, comme simple passager, acteur de cette routine scolaire qui semble rythmer leurs vies. Le début du voyage est prenant, vivant, coloré de nombreux personnages différents les uns des autres. Et à chaque fois que le bus fait un arrêt et que des passagers descendent, on sait que le ton du film va changer. Que ce soit de manière très discrète ou contrastée (les différentes parties sont là pour le rappeler). J’aime cette vision de l’humain en collectivité qui voit son comportement réglé par le regard des autres et les phénomènes de bandes. Une très belle illustration dans ce film avec des degrés divers. Il y a également un autre intérêt pour cette vision, la richesse de pouvoir redécouvrir les personnages et de marquer les différences par rapport au comportement de départ. Chose plus marquante pour ceux qui restent le plus longtemps dans le bus. Mais il y a cependant une limite. Là où on aime ce dépouillement ou cet effeuillage de passagers comme chemin à travers la sincérité, le manque de vie se fait cruellement entendre. On passe d’un bus bondé à un bus clairsemé et l’attrait du film s’en trouve malheureusement appauvri. Un ton qui se rapproche du drame, parfait dans le scénario, un peu moins pour le spectateur. Une très nette préférence pour le spectacle vivant du début du film. On remarque quelques fois la patte de Gondry sur certaines scènes mais la majorité est teintée de sobriété et de style documentaire. Une très belle surprise, sur la jeunesse américaine, la sociologie et l’amitié. Pensez à composter votre billet en montant dans le bus.   

 

Publié dans Films

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